LaSemo 2015, la musique à la rencontre du fantastique.

Dimanche 12 juillet, le Torê débarquait avec ses grands sabots dans le parc d’Enghien. A sa grande surprise, il entrait non pas sur un site de festival traditionnel, mais bien sur des terres de contes et légendes. Alors plutôt Mordor ou Comté ?

À l’affiche de ce dimanche on retrouvait Les Wampas, Cédric Grévy et Bénabar. Mais pas seulement ! Parce que LaSemo c’est plein d’autres spectacles encore : divertissements pour enfants/adultes, parcours de sensibilisations, fanfares ambulantes, démonstrations d’acrobates en tout genre… bref, de quoi sustenter toute la famille. Parlant nourriture, c’est un tour du monde du goût qui attendait également les festivaliers. De l’Inde au Nord-Pas-de-Calais en passant par l’Italie, notre palais n’avait jamais été aussi riche en saveurs.

Côté concerts, Cédric Gervy a régalé son public de ses plus célèbres refrains mais également de ses nouveaux couplets à l’arrière du château. Une cour intimiste bordée de bois, parfaite pour accueillir l’essentiel de la musique. Entre deux concerts et d’une scène à l’autre, la foule peut s’adonner à la lecture, lové dans un hamac, s’entrainer au lancer de petit train ou se laisser bercer sur une note fantastique dans la tour des contes.

Il est ensuite temps de revenir à la motivation première : la musique. Et ça n’est pas la motivation qui leur manque aux Wampas. Car pour passer de la scène à l’ingénieur de son sans toucher terre, assis sur une chaise, il faut s’appeler Didier Wampas. Un concentré d’énergie qui a propulsé pendant une heure l’audience à son paroxysme.

Ce public, une fois calmé, s’est dit enchanté par tout ce que proposait le festival comme activités:  c'est un endroit idéal pour faire découvrir la musique aux enfants tout en restant dans un cadre ludique et respectueux de l’environnement.

LaSemo a dès lors réussi à mettre en place un festival musical pour adultes, comme il a su attirer l’attention des familles en mettant sur pieds une structure accueillant les enfants. Tout cela, sans tomber dans les méandres d’un hybride parc d’attractions musicales.

C’est sur une note plutôt humoristique et parfois tendre, que le festival s’est clôturé avec  Bénabar. Malgré quelques ratés dans les textes, le chanteur s’est montré honnête et généreux avec ses fans. Un artiste qui ne pouvait pas mieux correspondre à l’image du festival : amusant et efficace pour son public.

Mélanie Delhalle