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Us and Music.


Quand Nandrin présente sa culture de cuivre.

Publié par Mélanie D. sur 25 Septembre 2013, 14:01pm

Catégories : #musique

Samedi 21 septembre, la commune la plus musicale du Condroz accueillait les plus belles pointures du jazz contemporain. Rencontres.

Chrystel Wautier et Quentin Liégeois sont de jeunes artistes belges issus du Conservatoire de Bruxelles. Pour l’occasion, ces deux artistes ont réussi à transformer l’église de Villers-Le-Temple en un lieu exotique à l’abri des cocotiers. Le chant portugais de Chrystel n’y est pas étranger, inspiré de la bossa nova, leur jazz respire les influences brésiliennes.

Elle confesse (c’était inévitable dans une église) : C’est un privilège de participer à cette première édition du Nandrin Jazz Festival. Ce n’est pas la première fois que je joue dans une église, mon père était pasteur. Ici, l’ambiance est bon enfant. De plus, les gens du festival sont des amis, c’est d’autant plus un véritable plaisir d’y jouer.

  • Où avez-vous rencontré Quentin Liégeois ?

Au Conservatoire. A la base nous formons un trio avec un contrebassiste (Sam Gerstmans, ndlr). Mais ici, nous ne sommes que deux, il a donc fallu que nous nous adaptions.

  • Qu’en est-il de votre projet jazz-brésilien Mosaïco ?

C’est un projet complètement différent de celui-ci. Cependant, la bossa nova continue à avoir des influences sur la musique de notre duo. Ce sont des accords de jazz aux rythmes brésiliens.

La journée se poursuit à Nandrin, Place Ovide Musin. C’est ici que l’Amérique et l’Europe se rencontrent le temps d’un concert. Danny Willem Quintet Gypsy Jazz Band est l’union improbable des Gypsy Kings aux accordéons de Paris. Plus sérieusement, Danny Willem et son groupe nous montre une autre facette du jazz qu’est le jazz manouche. Avec un accordéoniste aux doigts qui dégainent plus vite que Lucky Luke, un violon qui fait valser plus de Viennes qu’il en existe, et des guitares aussi rapides que l'arriv&é de la pluie en Belgique, ce collectif enchante les oreilles et les pieds de ses spectateurs. Comme tout bon manouche qui se respecte, le groupe propose au public quelques reprises de Django Reinhardt, icône majeure du jazz manouche. Rejoint par l’échevin de l’éducation et organisateur du festival, Daniel Pollain, le concert se conclut dans la joie et la bonne humeur.

De retour dans le village des templiers, le NJF présente ce qu’il peut considérer comme sa plus grande fierté, le quintet que forme la Houben’s Factory. Composé des Houben père et fils, l’usine recèle d’autre diamants : Antoine Pierre, un des meilleurs batteurs d’Europe, Jacques Pirotton, ancien élève de Steve Houben et par la suite enseignant à son tour au Conservatoire du Luxembourg et enfin Cédric Raymond, contrebassiste de talent. Chacun y va de sa composition voyageant entre improvisations et hommages.

  • Que pensez-vous de l’ambiance du festival ?

(Steve Houben) : L’ambiance est formidable et le public l’est tout autant ! En plus le beau temps est avec nous.

  • Le jazz c’est une histoire de famille avec vous…

C’est vrai ! Ma mère est une pianiste de formation classique et mon père était un amateur de jazz. C’est surtout Jacques Pelzer, mon oncle, qui m’a introduit au jazz.

  • Pourquoi avoir choisis le saxophone alto ?

C’est un saxo plus petit avec un son plus aigu. Il appelle à l’urgence, à l’émotion directe. C’est ce qui a motivé mon choix.

  • Avec quel(s) artiste(s) souhaiteriez-vous collaborer ?

Le choix est beaucoup trop vaste ! Mais si vous voulez vraiment une réponse, j’opterais pour Amy Whinehouse… Ou Bill Evans, il est celui qui a réinventé le piano moderne.

  • Déplorez-vous un manque d’intérêt pour le jazz de la part de la jeune génération ?

Pour moi, la musique est analogue à un jeu de cartes. Plus le jeu est compliqué, prenons l’exemple de la belote, plus le jeu est passionnant. Au contraire, plus le jeu est simple, moins on s’y attarde. Dans ma vision des choses, la musique fonctionne sur le même principe. Ecouter du jazz, c’est un gage d’attention. Je regrette que les jeunes aillent vers un rythme simple, détenu par les industries de la musique .Le jazz, c’est un canevas de base avec des règles de jeux, ensuite on improvise.

  • Enfin, quels conseils/remarques adresseriez-vous au Nandrin Jazz Festival ?

Si ça devait marcher pour le NJF, mon conseil serait de garder la même configuration. Le jazz est un art qui doit se produire dans une certaine intimité, il faut donc garder la proximité avec le public. Quand un festival prend de l’ampleur, le danger est de vouloir un peu trop s’étendre.

  • Comme le Montreux Jazz Festival ?

Exactement ! Il est devenu un peu trop grand, la musique qu’il propose est devenue plus populaire qu’initialement.

Le Nandrin Jazz Festival est une belle réussite doublé d’une très belle initiative. C’est un petit pas pour Nandrin qui se révèle être un grand pas pour sa culture.

Quand Nandrin présente sa culture de cuivre.
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